Atelier LRU
Louis Rolland – Université(s)
Comité scientifique & d’organisation :
Arnaud Lami, Hussein Makki & Mathieu Touzeil-Divina.
Le présent document figure ici au format PDF
Lru, Ore, Cac, Cnu, Comue, Apb, etc. La France universitaire et administrative aime les sigles et les rapports de force(s) ce dont le premier semestre 2018 – comme en anniversaire au mois de mai 1968 – témoigne dans tout le pays. On bloque parfois, on discute partout, on interroge. Voilà pourquoi, hors d’une Université publique en particulier et dans le cadre des ateliers du Collectif L’Unité du Droit, MM. Arnaud Lami (Mcf – droit public, Université d’Aix-Marseille) et Mathieu Touzeil-Divina (Professeur de droit public, Université Toulouse 1 Capitole) proposent d’engager – chaque année – et pour un cycle d’au moins quatre ans une réflexion dynamique, interactive, suivie et transdisciplinaire sur l’Université et les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche de manière générale.
Sans restreindre leurs réflexions, discussions mais aussi propositions à des échanges entre juristes et notamment entre publicistes, les ateliers qui seraient ainsi mis en place, à partir de juin 2018, auraient pour vocation première l’échange et la confrontation. Il ne s’agira donc pas d’y cultiver l’entre-soi mais au contraire d’y rechercher la confrontation d’idées et ce, dans un secteur parfois considéré comme très dogmatique. En ce sens, même s’ils ont en commun un objectif de défense d’un service public national fort et public de l’Université ainsi qu’une volonté de mise en avant des libertés académiques, les deux porteurs de ces ateliers ne sont-ils pas d’accord sur tout !
Concrètement, le projet consisterait – chaque année en juin – à prévoir une journée d’études et de débats qui pourrait être organisée en deux temps :
- le premier, en matinée – ferait majoritairement intervenir des jeunes chercheurs (doctorant.e.s, docteur.e.s, jeunes titulaires) sur l’organisation universitaire d’un pays donné (en France pour la première année puis dans des pays étrangers par suite). Il s’agirait alors non seulement de présenter la façon dont se matérialise l’Université ailleurs mais aussi de la discuter, de la comparer, etc.
- le second temps, en après–midi – laisserait place à une ou plusieurs tables rondes portant sur un sujet précis du droit académique français et discuté non seulement par et avec des universitaires (non uniquement juristes) mais aussi par des praticiens administratifs et politiques de l’enseignement supérieur et de la recherche.
En matinée, cette année, nous proposons tout simplement de commencer par une présentation du système universitaire français et comme premier thème de discussions, nous proposons – avec une once assumée de provocation(s) – d’échanger à propos de la suppression (annoncée ? voulue ? refusée ? crainte ? fantasmée ?) du Conseil National des Universités (Cnu) et ce, bien entendu, avec différents acteurs et porteurs d’idées distinctes en la matière.
Ces dernières années le Cnu a effectivement été l’objet de nombreuses critiques. Jamais probablement une institution ayant vocation à gérer les carrières universitaires n’aura suscité autant d’opposition(s). Alors que certains auteurs et politiques plaident, depuis plusieurs années, pour sa suppression le Cnu est toujours présent, mais pour combien de temps ? Il faut dire que les griefs adressés à cette institution sont nombreux et pas toujours illégitimes : les scandales à répétition liés à l’autopromotion de certains membres, les mécanismes électifs, l’opacité de certaines procédures de qualifications, militent assurément pour une remise à plat du système actuel. Toutefois, malgré de vives critiques, rares sont ceux à proposer des solutions visant à améliorer ou remplacer les choses.
Néanmoins, lentement mais sûrement, le Cnu est régulièrement mis à mal par de nouvelles procédures, le remaniement de certaines de ses missions et, corrélativement, par le renforcement de l’autonomie des universités. Les responsables d’établissements, par l’intermédiaire de la CPU, proposent depuis plusieurs années une gestion locale et un recrutement libre et sans entrave de leurs enseignants. Pour toutes ces raisons le Cnu nous est apparu comme un thème de prédilection pour cette première journée d’étude(s).
Enfin, il fallait trouver un nom à ces ateliers sur l’Université et nous avons choisi de les placer sous le patronyme de « Louis Rolland » (1877-1956). En effet, l’homme, qui a été professeur de droit public à Alger, à Nancy et à Paris est connu pour avoir porté sinon conceptualisé celles que l’on nomme encore aujourd’hui les « Lois de Rolland » – c’est-à-dire les principes essentiels – des services publics. Universitaire engagé, ayant pratiqué et enseigné dans différents établissements (y compris hors du territoire métropolitain) et convaincu de l’importance du service public, il nous semblait qu’il s’agissait là d’un signe très positif.
Voilà pourquoi nous vous proposons le 29 juin 2018 à Toulouse de participer à nos côtés au premier Atelier Louis Rolland Université (LRU) portant – en matinée – sur une présentation critique du système d’enseignement supérieur français et – en après-midi – sur la suppression du Cnu.
Toutes celles et tous ceux désirant participer à l’organisation de l’Atelier ou y contribuer sont évidemment les bienvenu.e.s.
Toulouse, 29 juin 2018
salle municipale Castelbou
– 22, rue Léonce Castelbou – 31000 Toulouse1ère journée LRU-CLUD
Louis Rolland – Université(s)
Atelier du Collectif L’Unité du Droit
09h00
Mots d’accueil : présentation des journées Lru-Clud
Mathieu Touzeil-Divina & Arnaud Lami
(enseignants-chercheurs en droit aux Universités Toulouse 1 & Aix-Marseille, Clud)
Matinée de la jeune recherche :
exposés débattus du système français d’enseignement supérieur
NB : Afin de permettre et d’encourager les débats, chaque contribution (15 à 20 minutes)
sera suivie d’une dizaine de minutes d’échanges avec la salle.
09h30
Présentation du système universitaire français : de Napoléon à Ore !
Hussein Makki (doctorant en droit public à l’Université Toulouse 1 Capitole, Clud)
10h00
L’institution universitaire : le niveau national (présentation & témoignage)
Thomas Martin di Michele (doctorant en droit public à l’Université Toulouse 1 Capitole)
10h30
L’institution universitaire : le niveau local (présentation & témoignage)
Marie Glinel (doctorante en droit public à l’Université Toulouse 1 Capitole)
11h00 Pause
11h15
Les réformes universitaires en cours : parcours sup & parcours avenir
Romain Vaillant (doctorant en droit public à l’Université Toulouse 1 Capitole, Clud)
Clothilde Blanchon (docteure en droit public, Université d’Aix-Marseille)
Débats sous la présidence de Mme Julia Schmitz
Maître de conférences de droit public à l’Université Toulouse 1 Capitole – resp. Parcours Sup
12h30 Déjeuner libre
14h30 Reprise des travaux
La grève des 68+ de Nanterre :
questionner les évolutions de l’université à l’aune d’une mobilisation de précairesMathilde Julla-Marcy (doctorante en sociologie-Staps à l’Université Paris Nanterre)
Antoine Giraud (doctorant en histoire du droit, Université Paris Nanterre)Table ronde
NB : Afin de permettre et d’encourager les débats,
trois à quatre contributeurs (15 à 20 minutes) présenteront leur avis sur la question posée
puis l’ensemble sera suivi d’échanges entre les contributeurs et avec la salle.
15h00 Faut-il supprimer le Cnu ?
Bernard Beignier (sous réserve)
(recteur de l’Académie d’Aix-Marseille, professeur de droit privé) – section 01 Cnu
Anne-Sophie Chambost
(professeure d’histoire du droit, Université de Saint-Etienne) – section 03 Cnu
Jean-Philippe Derosier
(professeur de droit public, Université Lille) – section 02 Cnu
Delphine Espagno–Abadie
(maître de conférences de droit public, IEP de Toulouse) – section 02 Cnu
16h00 Clôture des travaux
entrée libre –
contact & inscription :
contact@unitedudroit.org
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